lundi 3 juin 2019

Le Obi Japonais

http://www.mitateplus.net/page-26/index.html

Résultat de recherche d'images pour "époque japonaise"
Le obi, est la ceinture que portaient les japonais sûr leur kimonos et qu'ils portent encore lors de cérémonie aujourd'hui.

1936 femme en furisode

L'ancêtre de l'Obi se présentait sous la forme de cordes tressées ou une ceinture courte et étroite en tissu (parfois en cuir pour les nobles) nouée à l’avant. Ces ceintures plates de quelques centimètres de large (taira guke) étaient souvent confectionnées avec les restes de tissu des vêtements et ne présentaient qu’un aspect fonctionnel.
A partir de l'époque de Nara (710 à 794 ap. J.-C.), la taille de la ceinture augmente en largeur. Elle porte alors le nom de "soe-obi" pour les femmes et de "kantai" pour les hommes. A l'époque Heian (794 à 1185 ap. J.-C.) apparaît la ceinture pour hommes composée de cuir et de pierres précieuses. Cette ceinture porte alors le nom de "Ishi no obi" ou de "Sekitai". Sous l'ère Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.) les obi deviennent particulièrement élaborés. Aujourd'hui les obi sont devenus de large bande de tissu rigide comportant un imposant nœud au niveau du dos.
Dès l'ère Edo, l'obi devint un accessoire permettant de situé socialement son propriétaire. La manière de le nouer, les matières utilisées et la largeur de la bande de tissu, indiquaient le statut et l'âge du porteur. A cette époque, par exemple, les femmes mariés nouaient l'obi dans le dos tandis que les courtisanes le nouaient sur le devant. Les hommes aussi portaient des obi, ils se nommaient alors "kaku-obi", "heko-obi" ou "shigoki-obi".

Le furisode:

Destiné aux femmes célibataires, il est fait de soie très claire, et se caractérise par ses manches dont la longueur peut varier de 75 à 125 centimètres. Les jeunes femmes japonaises le portent à l'occasion de la Seijin shiki, fête qui a lieu l'année de leurs vingt ans, mais aussi pour la cérémonie du thé (chanoyu), le mariage d'un membre de la famille ou encore lors de la remise des diplômes.
En raison de son prix très élevé (en moyenne 500 000 yens soit 4 000 euros), la plupart des parents le louent pour leur fille plutôt que de l'acheter.

On peut classer les obis selon qu'ils soient cérémoniels ou ordinaires , selon qu'ils soient d'hiver ou d'été . 

  Le obi le plus précieux , formel , qui se porte sur les plus beaux kimonos , dont celui du mariage ( uchikake ) est le maru obi . Son motif est tissé sur les deux faces du tissu et se poursuit sur toute la longueur de la ceinture . Ce obi permet les noeuds les plus sophistiqués et les plus élégants parce que le motif peut être vu sous tous les angles . Il peut avoir entre 6à et 70 cms de large .
Résultat de recherche d'images pour "uchikake kimono"uchikake
Created a near riot.Maru Obi

  Le fukuro obi arrive à la seconde place pour la beauté , il n'est pas réversible , contrairement au maru obi , il n'est doublé que de soie unie . Le fukuro obi peut être cérémoniel ou ordinaire selon que son motif est plus ou moins richement brodé , présent sur deux ou trois endroits précis du obi ou au contraire s'il est court tout le long du lé .
Résultat de recherche d'images pour "fukuro obi"fukuro Obi
   Le nagoya obi est préplié afin d'être plus pratique , la partie ceinture mesure 15cms de large et la partie constituant le noeud , large de 30 cms .  Avec le Nagoya obi , on ne peut faire que la forme du o-taiko musubi  ou celle de l'oiseau pluvier , le chidori musubi ( musubi = noeud ) .
 Résultat de recherche d'images pour "nagoya obi"Résultat de recherche d'images pour "nagoya obi" Nagoya Obi

  Viennent ensuite des obis ordinaires : chuya obi , plus étroit et plus souple ; le hanhata obi ou demi-obi , le odori obi est spécialement conçu pour les danses .
Résultat de recherche d'images pour "chuya obi" chuya obi
Résultat de recherche d'images pour "odori obi" odori obi
  Les obi d'été sont moins lourds et plus légers pour faire face aux été chauds et humides de l'archipel . Les maru obi et fukuro obi d'été sont en gaze de soie ( tissu ro ou sha ) . Les obis d'été sont non-doublés .

 Plus on vieillit , plus le obi porté devient étroit et le noeud petit et simple . La longueur du obi , son noeud , ses motifs , sa couleur et la qualité de son tissu s'adapte selon l'âge et les circonstances .
Les jeunes filles portent des manches longues et des obis lourds aux noeuds volumineux et sophistiqués jusqu'au jour de leur mariage ( elles doivent se faire remarquer par leur beauté et leur charme pour attirer l'attention des prétendants ) . Ensuite , la bienséance recommande le port de manches plus courtes et de obis plus simples aux noeuds plus discrets ( les femmes mariées ne doivent pas éclipser celles qui ne le sont pas encore... le mariage est encore un impératif au Japon  même si la situation des femmes commence un peu à évoluer vers plus d'indépendance ) .

  Il y a trois formes fondamentales pour les noeuds : 

- le o-taiko ( tambour ) 

- le chidori ( oiseau pluvier ) Résultat de recherche d'images pour "chidori obi"

- le cho ( papillon ) 


La forme la plus courante est le o-taiko , de forme rectangulaire et aplatie , le plus sobre .
Le chidori arbore deux pans en forme d'ailettes qui encadrent le corps de l'oiseau ( on donne du volume à la partie centrale du noeud pour qu'elle forme une sorte de coque volumineuse ) .
le cho comprend une partie centrale ( le corps de l'insecte ) et quatre ailettes représentants ses ailes .

Pour le cho musubi et le chidori musubi , les ailettes peuvent se porter plus ou moins déployées .

lundi 28 mai 2018

Histoire du sac à main

Le sac à main est un accessoire de mode qui conjugue séduction et fonctionnalité. C’est ce dernier critère qui a été prédominant dans la première partie de son histoire.

Récit, étymologie et chronologie

L’histoire du sac à a main commence ici. De tout temps l’homme eu besoin de transporter des objets, de les porter d’un endroit à un autre. Nous assistons donc à la naissance du sac mais sous d’autre forme que nous le connaissons aujourd’hui car dans l’antiquité il n’y en avait pas. On nommait « kibisis » le sac à main des voyageurs, leur l’attribut était Hermès ce qui n’est pas sans vous rappeler les fameux sac original en cuir hermès.

Le mot Sak vient de l’hébreu.

Le mot sak naît au 11ème siècle et vient de l’hébreu « SAK » qui nomme une étoffe grossière réalisée grâce à du poil de chèvre, il est originaire d’un mot hébreu de la langue hébreu Le Baga, sac à main artisanal provençal. 

Un accessoire de mode qui a traversé le temps

Il faut savoir que cet accessoire de mode à traversé le temps et les époques et qu’il a évolué en fonction des traditions, des cultures et du temps. Les hommes, les femmes ont toujours porté des besaces, tout d’abord car ils ont toujours eu besoin de se déplacer et d’emporter avec eux un certain nombres de choses.

Dans l’Antiquité

Le sacs à main sous forme de Besace bandoulière était l’attribut des esclaves qui portaient les affaires des gens riches. Pour les esclaves, le fait de voyager sans sac symbolisait leur liberté.L’escarcelle italienne va avec le mot « ESCARCELLE » en italien qui lui renvoie au porte monnaie(et signifie le petit avare).

moyen age 
 Il faudra attendre le moyen-âge pour voir l’apparition des premiers sacs appelés alors des bourses et  portés par les deux sexes. Elles doivent leur apparition au fait que les vêtements ne comportaient pas de  poches. On y mettait alors un chapelet, un mouchoir, une tablette de cire. Elles sont confectionnées dans des matières raffinées et souvent ornées de broderies en fil d’or. Ses petits sacs contiennent souvent de l‘argent. Les sacs en cuir sont constitués d’une sorte de pochette avec des  cordons coulissants. Ils sont alors transportés à la main ou bien accrochés à la ceinture. On trouvait différentes formes de bourse. La châtelaine qui est issu du vieux français chastelaine.
Il désigne une chaîne portée en ceinture à laquelle sont suspendus des articles utiles ou purement décoratifs. L'objet, constitué d'anneaux et de chaînes accueille divers petits éléments qui attirent le regard sur la finesse de la taille de la dame. Chaque femme, selon qu'elle est infirmière, servante ou nourrice, porte les accessoires nécessaires c'est le premier pas vers le raffinement. Les escarcelles, un petit sac destiné à ranger des bijoux ou de l’argent. Les plus riches les cadenassaient souvent avec un fermoir. L’aumônière était aussi courante, il s’agissait d’un petit sac contenant des pièces de monnaie utilisées pour l’aumône aux pauvres. Il y avait également la réticule ou ballantine, une bourse plutôt plate, finement décorée de broderie et munie d’anses pour pouvoir passer au bras et à la main. Celle-ci n’est apparue que plus tard.
Résultat de recherche d'images pour "bourse du moyen àge"

La période renaissance

À partir de la Renaissance, les poches n’existant toujours pas, les femmes et les jeunes filles possèdent des sacs qui sont de plus en plus travaillés. De plus, elles les remplissent parfois de pot pourri afin de masquer les odeurs corporelles et les portent à la taille. Aux 17e et 18e
siècles, la mode évolue et les robes sont de plus en plus recherchées. On ne porte plus de sac à la taille, car ils risqueraient de nuire à la silhouette. Les plus riches préfèrent alors la pochette rehaussée de broderies et de perles. Ces pochettes peuvent être dissimulées dans les
poches qui font leur apparition avec les robes bouffantes. Elles recèlent alors tous les trésors de ces dames.
Le sac à main cette objet fétiche apparaît au 18e siècle et devient plus grand pour contenir la panoplie de couture, les éventails et les bijoux des dames de la haute société. Le sac à main est alors assorti à la tenue et se fabrique en tissu précieux. La ceinture amovible disparaît et on favorise le sac extérieur.
  
porte feuille france 1725

La révolution du sac à main

Le sac à main connu sa révolution en même temps que la révolution française. En fait ce n’est qu’une histoire de mode, car les femmes après la révolution et leurs changements vestimentaires ne peuvent plus dissimuler le sac à main dans les épaisseur du tissus et les femmes affichent leur sac. Il devient même un élément indispensable de toute garde-robe féminines, plus pratique joli et tendance, le sac à main devient plus proche du sac que l’on connait aujourd’hui.


En effet, dans les années 1800, au cours du Premier Empire, la mode est aux robes d’inspiration antique. Elles se resserrent, se simplifient, la taille est rehaussée : il est donc impossible pour les dames de continuer à mettre des poches sous leur jupes, et de porter des châtelaines à leur ceinture.
mode-empire
Un tableau retranscrivant bien la mode de cette époque.
Les élégantes se munissent alors de sacs à mains assortis à leur tenue, dans lesquels elles mettent ce dont elles ont besoin, que ce soit à la maison (un nécessaire à couture, par exemple), ou dehors (un porte-monnaie, un éventail, des jumelles pour l’opéra…). Ces pochettes sont souvent rondes, parfois carrées, et ornées de pierres. Ce sont de véritables bijoux, et, comme ceux-ci, ils permettent de montrer à quel rang social on appartient !
Les hommes, dans tout ça, gardent leurs pantalons à poches, et délaisseront les bourses d’années en années, pour ne plus en porter du tout.

A la fin du XIXème, et jusqu’à aujourd’hui, il devient un accessoire féminin indispensable

Peu à peu, les femmes ne peuvent plus se passer du sac à main, qui devient un accessoire indispensable, aussi coquet que les robes et les chaussures. Ils sont petits, et toujours parfaitement assortis à la tenue, voire coupés dans le même tissu.


De plus en plus, la bourgeoisie développe un vif intérêt pour le voyage, que ce soit en train ou en bateau. Il faut donc produire des accessoires pour transporter les affaires des usagers. Le comble du chic est d’acheter des bagages personnalisés et luxueux, pour changer un peu des valises simples et sans design.


invention sac main

                                    début 20ème 1912                    fin 19ème 1873

La grande guerre  à nos jours!

Les sacs pour le soir sont plus petits et très décorés. Durant la guerre les sacs en peau seront faits à partir de reptiles, la peau de crocodile, de serpent et de lézard remplace alors le cuir traditionnel. Les grands sacsseront remplacés par les petits au cours de la période où  la mode est aux silhouettes filiformes. Ce sont les années trente et le plaisir est de mise, les femmes préfèrent les petits sacs, contenant quelques produits de maquillage et des cigarettes. Ils sont alors fermés à l’aide de jolis fermoirs. Les sacs fonctionnels destinés aux femmes actives qui de plus en plus souvent apparaissent après la crise économique. Ils se portent généralement en bandoulière de façon à avoir les mains libres.
À partir de ce moment, les sacs à main sont devenus un accessoire de mode à part entière. Ils ont alors pris différentes formes et matière. Le cuir reste cependant prédominant. Les formes sont variées et les poches intérieures se multiplient.
                                                           valise vuitton 1920

Le sac à main moderne

Au cours du 20e siècle, les habitudes changent, on commence à voyager grâce à la locomotive à vapeur, de nouveaux accessoires font leur apparition. C’est le cas de la malle et de la boite à chaussures par exemple. Le sac à main évolue lui aussi. Il est alors souvent fabriqué en cuir.
La maroquinerie est alors née. On notera que c’est au cours du 20e siècle que l’évolution du sac à main sera la plus remarquable. On va alors assister à l’arrivée des sacs façonnés à l’aide d’anneaux entrelacés, en acier, en argent, en bronze ou en or, ces sacs sont très chers et peu accessibles. On trouve aussi des pochettes en métal qui peuvent être gravées ou encore les sacs ornés de perles et de broderies. Les sacs en cuir séduisent de plus en plus de femmes. Ils sont généralement complétés par une anse très pratique.

historique sac main

                                                              1925

 Le cuir est de loin une des matières préférée par les femmes, mais la sobriété imposée pendant les guerre mondiales, permis de développer et de diversifié les matériaux. On voit apparaître des sacs à main en tissus, en plastiques ou bien même du bois et tout un tas d’idées qui sont encore en Vogue à l’heure actuelle. 
Les années 50 virent l’émergence de grandes maison de designers comme Chanel, Louis Vuitton, Hermès..qui sont encore les marques les plus courues aujourd’hui. La maison Hermes est réputée pour ses sacs à mains de luxe qui sont également fabriqués sur commande s’il on à la patience d’attendre plusieurs années sur les listes d’attentes. Les sacs à mains deviennent un véritable phénomène de mode et certains sacs portent même le nom de stars, comme le sac « Kelly » de chez Hermès. Ce sont des sacs indémodables qui traversent les décennies et sont encore très demandés aujourd’hui.
Résultat de recherche d'images pour "kelly hermés"
sac Kelly hermés
Louis Vuitton fit son apprentissage chez un malletier parisien avant d'être chargé des toilettes de l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Les bagages de l'époque sont encombrants, d'où l'idée de créer des malles de voyages plates que l'on peut empiler les unes sur les autres. Certaines comportent même des tiroirs et des tablettes pliables.
Ces articles sont parfaitement adaptés au stockage dans la cale d'un bateau et l'impératrice ainsi que son entourage adoreront ces malles. La marque devient la référence en matière de maroquinerie de luxe. Aujourd'hui, la marque Vuitton n'a rien perdu de son prestige et certaines pièces sont de véritables objets de collection. En ce qui concerne la toile monogrammée, elle fut créée par le fils de Louis Vuitton qui souhaitait ainsi compliquer la tâche des contrefacteurs. Les faux sacs Vuitton existaient déjà à l'époque !

Un des premiers articles à succès de L.Vuitton, le "Steamer-bag" est initialement un sac à linge, destiné à être casé dans une malle de voyage ou suspendu à l'arrière de la porte d'une cabine pour recevoir les vêtements sales.

Les fonctions d’un sac à main

Les différentes fonctions d’un sac à main pour femme sont nombreuses, mais la fonction première est belle et bien de ranger ou d’organiser ses affaires. Il peut ensuite avoir de multiples usages, en fonction de sa forme. Le sac à main en forme de pochette servira pour ranger quelques papiers d’identité et un tube de rouge à lèvres. Le fourre-tout est parfait pour ranger rapidement toutes sortes de choses, mais il est préférable qu’il y ait une pochette pour le téléphone portable à l’intérieur, ce qui éviterait de le chercher partout.

Les fonctions indispensables

Le sac à main en forme de cartable prend alors une tout autre tournure et devient très utile pour aller travailler. Les cartables permettent de séparer les effets personnels, des fichiers clients ou des dossiers. Pour bien choisir son sac à main, il est important de regarder le nombre de poches à l’intérieur. De nombreux sacs sont pourvus de poches pour le porte-monnaie, les mouchoirs, les clés de voiture, le téléphone portable ou les lunettes. Cela s’avère très utile pour ranger au mieux son sac à main. Les fonctions diffèrent en fonction de l’usage que l’on en fait.

Les fonctions pratiques

Une jeune maman optera pour un grand sac à main, afin de pouvoir y glisser un paquet de lingettes, un paquet de gâteaux ou même une petite bouteille d’eau. La jeune fille va plutôt s’orienter vers un tendance et stylé. De même, la femme active va rechercher un sac à main original, moderne, harmonieux avec sa silhouette et facile à porter. Il est un compagnon aux multiples fonctions, qui doit se faire discret en cas de rendez-vous professionnels, de déplacements ou de courses au supermarché. Les plus actives n’hésitent pas à porter un sac à main de type sac à dos, pour être totalement libre.

Le sac à dos À L'ORIGINE



Dès la préhistoire, les hommes inventent poteries et outres pour transporter les denrées alimentaires et le matériel. A partir du XIe siècle, la hotte en osier apparaît et se porte parfois sur le dos. Au XVIIe siècle, on construit des cadres en bois fixés aux épaules à l'aide de lanières en cuir. Deux cents ans plus tard, un grand sac de cuir est attaché à des cadres, créant le premier sac à dos. En 1909, le bois est remplacé par du métal, le cuir par de la toile, et le modèle est déposé par Ole F. Bergan, puis développé en France par Millet et Lafuma. Dans les années 1950, l'Américain Dick Kelly invente un produit en aluminium plus léger, avec une sangle au niveau de la taille. Dans les années 1970, certaines marques profitent de l'essor des activités de plein air pour sortir des collections destinées à la ville. Le sac à dos entre dans les universités américaines. En France, il remplace le cartable en cuir au collège et au lycée à la fin des années 1980.
À L'ARRIVÉE



Recherche du confort, influence grandissante des années 1990 ou retour d'une esthétique "montagnard 1930", le sac à dos arrive dans les collections des maisons de luxe, qui le libèrent de son image "scout toujours". Le designer anglais Christopher Kane s'inspire du vintage et propose un modèle en cuir noir avec fleurs brodées type canevas. Pierre Hardy continue de capitaliser sur son motif cube 3D en l'apposant sur un large sac à poches (photo). Plus sauvage, Jérôme Dreyfuss décline sur cuir ou toile des imprimés animaliers.

jeudi 19 avril 2018

Dentelles et Tulles

DENTELLES
La dentelle est avant tout un ouvrage léger et décoratif à motifs ajourés, que l’on réalise avec un ou plusieurs fils de coton, de lin ou de soie. Contrairement aux jours ou à la broderie, la dentelle n’est pas travaillée sur un support de tissu : elle est entièrement élaborée avec du fil, souvent à partir d’un dessin ou d’un modèle. On distingue deux grands groupes : le travail à l’aiguille, à base de points de feston, et celui aux fuseaux, technique d’entrecroisement des fils.Résultat de recherche d'images pour "dentelle à l'aiguille"
dentelle à l'aiguille

Résultat de recherche d'images pour "dentelle au fuseau"
dentelle au fuseau

Dans le langage courant, pourtant, la notion de dentelle couvre un vaste domaine aux frontières floues. C’est ainsi que l’on baptise improprement « dentelle » des techniques aussi variées que la frivolité, les broderies sur tulle et de type Richelieu ou broderie vénitienne, de même que certains ouvrages au tricot ou au crochet, comme la dentelle d’Irlande, par exemple.

Résultat de recherche d'images pour "BRODERIE SUR TULLE"

BRODERIE SUR TULLE
Résultat de recherche d'images pour "frivolité à l'aiguille"
FRIVOLITÉ A L'AIGUILLE

 IMG_6669
BRODERIE VÉNITIENNE DE BURANO
Résultat de recherche d'images pour "DENTELLE D'IRLANDE"
dentelle d'irlande
Résultat de recherche d'images pour "broderie richelieu"
broderie richelieu

Le fil utilisé est du lin, de la laine, du chanvre ou quelquefois de la soie.  L'unique outil de la dentellière est le carreau, aussi appelé tambour ou métier. Pour être complètement précis, il faut y ajouter les épingles à tête, les fuseaux (aussi appelés broquelets à Valenciennes ou bloquets à Lille), le dessin de la dentelle et surtout les mains de la dentellière, éléments le plus important.
Chaque région possède son point : Alençon en Normandie, Valenciennes en Artois et en Flandre, Esprit au Puy.
POINT D'ALENCON




                                            valencienne de Gand                       

  

                                  réseau tressé de valencienne
 

point d'esprit dentelle dupuy

S’il n'existe aucune information précise des dates et lieux originels de la dentelle, il est admis qu'elle a vu le jour au XVIe siècle. Elle est née de préoccupations d'hygiène, mais aussi d’une recherche de luxe et d’élégance. En effet, la chemise devient visible dans l’encolure. Ses fronces sont maintenues par une passementerie de lin que l'on peut découdre facilement lors d'une lessive. La dentelle est désignée comme « passementerie », en 1545, dans l'inventaire de la dot de la sœur de François Ier.
A l’origine apanage des hommes, la dentelle est aussi utilisée par les femmes au XVIIe siècle.
Colbert interdit l’importation de dentelles de Flandre ou d’Italie, en 1665, pour des raisons économiques. Pour faire face aux demandes croissantes, il crée des manufactures royales dans de nombreuses villes : Alençon, Sedan… Il protège ces nouvelles industries de la concurrence étrangère par des droits de douane prohibitifs. La Révolution a provoqué beaucoup de fermetures de manufactures royales dont celle d’Agen. Pour autant, la dentelle est toujours présente au XIXe siècle, période à laquelle Napoléon Ier la réserve au vêtement féminin.
Au cours des siècles, de nombreuses régions produisent de la dentelle (Normandie, Franche-Comté…). Mais, à l’orée de la révolution industrielle, la Haute-Loire et le Nord-Pas-de-Calais, dont le savoir-faire est le fruit d'une tradition manuelle séculaire, réussissent à s'adapter à l'évolution mécanique.
C'est en 1809, dans les environs de Nottingham (Grande-Bretagne), que John Heathcoat, jeune mécanicien, invente le premier métier à tulle, composé d'un système à bobines et chariot. Le brevet est rapidement déposé. Les douanes françaises de l'époque ne permettent pas le commerce avec l'Angleterre : cela n'empêche pas l'exportation illégale des métiers. Ce qui explique leur concentration dans le Nord-Pas-de-Calais. Saint-Pierre-lès-Calais a été la première ville à posséder un métier mécanique, suivie par Caudry en 1820.
En France, Eugène Malhère, ingénieur à Condé-sur-Noireau dans le Calvados, invente le métier circulaire à dentelle équipé d’un appareil à disques en 1886. Il présente le premier métier à tisser à fil à l’Exposition Universelle de Paris en 1889.
De nos jours, la Haute-Loire et le Nord-Pas-de-Calais restent les deux grandes régions de la dentelle en France. La Haute-Loire compte une dizaine d'entreprises d'une centaine de salariés, possédant cent à cent-cinquante métiers qui datent en majorité des années 1920 et 1930 et peuvent être composés de trente-deux à quatre-vingt seize fuseaux.
La dentelle est avant tout une matière première destinée à entrer dans la composition d'un produit fini. L'industrie du vêtement en est donc le premier acheteur ; au premier chef, les maisons de haute couture mettent en œuvre ces produits raffinés.

Peu à peu, des centres dentelliers furent créés en Europe. Venise et plus tard Alençon se spécialisèrent dans la dentelle à l’aiguille, tandis que la dentelle aux fuseaux était fabriquée en Belgique (Bruxelles, Anvers, Bruges), en Italie (Milan), en Allemagne de l’Est (Annaberg, Schneeberg), dans les comtés du centre de l’Angleterre, ainsi que dans la petite ville de Tonder au Danemark.

En France, les dentellières sont très localisées. Citons tout d'abord Le Puy-en-Velay, tête de proue de la dentelle d'hier et d'aujourd'hui. Citons aussi la Normandie, Alençon bien sûr, mais aussi Caen. N'oublions pas non plus le Nord et le Pas-de-Calais avec Calais, Valenciennes, Bailleul, Arras...
















dentelle de Calais





Pendant des siècles, anonymement, la dentellière a produit ce tissu ajouré composé de fils enlacés. Assise sur le pas de sa porte ou éclairée par une bougie au coin du feu, inlassablement, ses doigts font valser les fuseaux. Les fleurs, les rosaces, les festons naissent comme par magie de cette danse effrénée.

Le travail de la dentelle exige une certaine formation qui avait lieu jadis en famille, en apprentissage ou, au XIXème siècle, dans des écoles spécialisées. Dans les régions à tradition dentellière, l’enfant s’initiait à cet artisanat vers sept ans, parfois déjà dès sa cinquième année ; les carreaux ou coussins aux dimensions réduites étaient aussi courants que les modèles miniatures de fers à repasser. L’éducation des fillettes avait souvent pour but principal -voire exclusif- l’apprentissage des techniques de la dentelle aux fuseaux ou à l’aiguille.

Au XIXème siècle, l’enseignement tenta de s’organiser pour permettre aux ouvriers des manufactures de rivaliser avec les machines. Des écoles d’Etat se mirent à assurer la formation des professeurs. De nombreux dessinateurs de modèles firent leur entrée dans l’industrie à cette époque. La scolarisation obligatoire jusqu’à douze ans fut l’un des facteurs du déclin de la production dentellière enfantine, au même titre que l’arrivée de la mécanisation de la dentelle et le désintérêt général pour une profession difficile et mal rétribuée. L’Etat français se préoccupa au tout début du XXème siècle de stimuler l’enseignement dentellier, en particulier en Normandie et en Auvergne, mais il ne put empêcher le coup de grâce porté à la dentelle par la première guerre mondiale.
Un certain nombre d’écoles ont survécu à toutes ces vicissitudes, notamment à Alençon, Valenciennes, Bailleul et au Puy-en-Velay. C’est dans cette dernière ville, et à l’initiative de Mme Mick Fouriscot, que le président Giscard d’Estaing a permis en 1974 la création d’un Atelier Conservatoire national de la dentelle du Puy, dont Madame Mick Fouriscot fut la directrice. Cet atelier est rattaché aux Manufactures Nationale des Gobelins, de Savonnerie et de Beauvais. Le but recherché dans cette création est de permettre à cette technique de perdurer au-delà de la mode et des vicissitudes. Les personnels sont devenus fonctionnaires de l’Etat. En Belgique et en Angleterre, des structures privées ont été mises en place pour sauvegarder l’enseignement de la dentelle. L’intérêt du public pour cet artisanat se fait plus marqué depuis les années 1980, comme l’indique, dans les régions dentellières, le succès de nombreux cours du soir et des stages, souvent prévus pendant les périodes de vacances.

http://www.cite-dentelle.fr/fr/accueil/la-cite/historique/l'usine-boulart/566ef5651a6c7e58078b45c8/l%E2%80%99usine-boulart

Le travail au fuseau:


On peut dire, en quelque sorte, que cette technique existait déjà auparavant sous une forme différente, celle de la passementerie. Cette dernière était pratiquée plus particulièrement par les hommes et avec des fils d'or, d'argent ou de cuivre le plus souvent. L'utilisation par les femmes de fils de lin blanc fut donc une grande nouveauté.

Le dessin de la dentelle à exécuter est réalisé sur un carton fixé sur le métier par des épingles enfoncées verticalement. Le motif est constitué d'une multitude de points représentant chacun le futur emplacement d'une épingle. Chaque point est minutieusement percé avant le commencement de la dentelle. Toutes les dentelles aux fuseaux sont faites à partir d'une même technique qui consiste à entrelacer des fils, ce qui donne un aspect tissé caractéristique. Un point, constitué d'un ou plusieurs croisements, est fixé grâce à une épingle, celle-ci étant retirée lorsque l'ouvrage est avancé de quelques centimètres. Bien sûr, il existe toutes sortes de croisements qui peuvent être reliés entre-eux de multiples façons.


Le raffinement de ses motifs et sa complexité croissance ont fait de la dentelle aux fuseaux un art tout différent de celui des passements. Il existait d'autres types de dentelles qui s'apparentent à la dentelle aux fuseaux telles que le burato ou le reticella. 
Buratto sfilato - Filé e crivo
Burato


Dentelle Reticella -  XIXème Siècle Exposition de dentelles - Salon l'Aiguille en fête 2011 - La Villette

Reticella

Le travail à l'Aiguille:
Originaire de Venise, la dentelle d’Alençon nécessite une division et une spécialisation du travail. Il faut dix étapes pour exécuter le Point d’Alençon et autant d’ouvrières que d’opérations. Cette dentelle est réalisée sur un support en vélin ou parchemin avec une aiguille et du fil de lin.

Les étapes de fabrication s'organisent ainsi :

- le dessin, le piquage et la trace sont les trois étapes préparatoires avant l'exécution du fond : le réseau.
- le décor est ensuite réalisé selon différents points de remplis puis de modes variés.
- la brode donne le relief à ce décor.
- l'enlevage, l'éboutage, le régalage permettent de détacher la dentelle du support provisoire en parchemin.

Pour la réalisation d'un médaillon, le travail est achevé mais, pour une pièce de grande dimension, il faut assembler les différents éléments réalisés de fabrication grâce à un point de raccroc invisible.

La "frivolité" est une variété de dentelle. Le travail consiste à faire une série de nœuds doubles avec une ou plusieurs navettes. Sont utilisés du fil de soie ou plus fréquemment du fil de coton mercerisé.
https://youtu.be/zBasBnhdWOY
http://www.bluemarguerite.com/Loisirs-creatifs/techniques-841-frivolite-a-l-aiguille.deco


Superbe étole de mariée en Point de Gaze " Point de Rose " dentelle de Bruxelles à l'aiguille, vers 1880-1900. Rare étole à beau décor fleuri finement réalisé à l'aiguille, chacun des pans orné de larges… - Coutau-Bégarie - 21/04/2017
Dentelle de Bruxelle à l'aiguille pour un châle de mariée vers 1880
au point de Gaze et point de Rose

TULLES


http://lepoinctdetulle.com/poinct.html
Le tulle est un tissu transparent, ajouré et vaporeux dont l'ancêtre est le point de filet que les égyptiens fabriquaient à la main à partir de franges. Cette étoffe doit son nom à Tulle, le chef-lieu de la Corrèze, où elle était fabriquée au 19e siècle.
Le métier à tulle a été inventé en Angleterre à la fin du 18e siècle pour imiter la dentelle. Le tulle était alors tissé en fil de lin et agrémenté de broderies et de jours à l’aiguille.
"Le tulle fabriqué alors était cependant peu résistant et obligeait les fabricants à coller les fils avec de l’apprêt, réduisant ainsi la souplesse de la maille. [...]

C’est l’invention, par Heathcoat, du tulle bobin à Nottingham en 1808 qui révolutionne l’industrie du tulle. La fabrication de cette maille se fait désormais à la verticale et est composé d’un fils de chaine vertical (cf. Schéma ci-contre : fils jaunes) et de deux trames obliques qui se croisent (cf. Schéma ci-contre : fils rouges et bleus). Les tulles unis fabriqués par la suite ne seront plus qu’une déclinaison de ce tulle bobin tissé sur des métiers verticaux." 
 Les premiers tulles furent d’ailleurs tissés avec du fil de lin, à l’instar de la dentelle blanche, et additionnés de broderies et de jours à l’aiguille, toujours pour imiter la dentelle.

Tulle de Valenciennes
Tulle de Valencienne
Ces métier mécaniques arrivent en France dès la fin du XVIIIe siècle afin de concurrencer le tulle anglais. Toutefois, la qualité du tulle anglais était bien supérieure et, pour ne pas décourager les producteurs nationaux, Napoléon en fit interdire l’importation en 1802.
Ce qui toutefois n’empêche pas les Anglais de continuer à perfectionner leur machines.
 Enfin John Leavers paracheva le système en 1813, en inventant un procédé qui permet de produire un modèle fantaisie en même temps que le fond de tulle est fabriqué. Ce tissu continua ensuite de faire les beaux jours de la mode…
Robe du soir des Soeurs Callot recouverte de tulle métallique brodée. 1909

Robe du soir des Soeurs Callot recouverte de tulle métallique brodée. 1909




Le Obi Japonais

http://www.mitateplus.net/page-26/index.html Le obi, est la ceinture que portaient les japonais sûr leur kimonos et qu'ils portent en...